Autonomisation des femmes dans l’aquaculture : AI4WA collabore avec Toke’s Farm

Dans le domaine de l’aquaculture, une industrie traditionnellement dominée par les hommes, une agricultrice extraordinaire, Hajia Ramat Omosanya, fondatrice de Toke’s Farm, sert de phare d’inspiration. Son parcours remarquable témoigne non seulement du pouvoir de la détermination et du dévouement, mais met également en évidence le potentiel transformateur de l’inclusion des femmes.

Hajia Ramat Omosanya, comme beaucoup d’entre nous, s’est retrouvée aux prises avec l’ennui et l’incertitude provoqués par la pandémie de COVID-19. Elle avait besoin d’une évasion et a trouvé un moyen de canaliser son énergie et sa créativité vers quelque chose de significatif. Elle s’est aventurée dans le monde de l’agriculture, une décision qui a changé sa vie pour toujours, grâce à son cœur et à son bon ami.

Son voyage a commencé avec seulement deux modestes étangs, une petite étape qui a finalement conduit à un changement épique. Ce qui a commencé comme un moyen d’échapper à la monotonie des confinements et des restrictions est rapidement devenu une quête passionnée. Hajia Ramat, avec sa détermination sans faille, a transformé ces deux étangs en un système aquaponique florissant produisant du poisson et du riz à la ferme.

Aujourd’hui, lorsque vous entrez dans sa ferme, vous êtes accueilli par la vue de 28 étangs étonnants, chacun débordant de vie. La croissance et l’expansion de sa ferme sont tout simplement remarquables et témoignent de son travail acharné, de sa résilience et de son engagement inébranlable envers l’excellence.

Cependant, l’histoire de Hajia Ramat Omosanya ne se limite pas à la pisciculture ; il s’agit d’éliminer les barrières entre les sexes et d’adopter la technologie pour révolutionner les pratiques traditionnelles. Sa situation ressemble à l’intersection du destin et de la passion

Des membres de l’équipe d’Intelligence artificielle pour les femmes en aquaculture (AI4WA) ont visité la ferme et ont reconnu son potentiel et l’impact qu’elle pourrait avoir sur sa communauté. L’équipe AI4WA a vu une opportunité de collaborer, en alliant l’expérience pratique de Hajia aux technologies de pointe de l’Industrie 4.0.

Ce partenariat marque le début d’un nouveau chapitre dans sa carrière agricole, un chapitre qui redéfinira et remodèlera l’industrie, menant ainsi à un monde de possibilités infinies.

Ce projet de recherche, financé par le Gender Responsive Artificial Intelligence Network (GRAIN), vise à introduire l’IA dans l’aquaculture en Afrique subsaharienne. L’objectif principal de ce projet financé par GRAIN est d’encourager davantage de femmes à poursuivre des études dans les domaines des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM) en les impliquant activement dans la recherche aquacole basée sur l’IA. Cet effort vise à éliminer les barrières entre les sexes et à inspirer la prochaine génération de femmes scientifiques et technologues dans le domaine de l’aquaculture.

Au-delà de la promotion de l’égalité des sexes, ce partenariat s’engage à libérer le potentiel des femmes en matière de compétences et de développement national. D’où la nécessité de faire découvrir à Hajia le monde de l’Intelligence Artificielle et ses applications en aquaculture. Avec le soutien de l’institution, elle découvrira la puissance des solutions basées sur l’IA pour surveiller et gérer les étangs plus efficacement. La télédétection, l’analyse des données et les algorithmes prédictifs font partie intégrante du système d’élevage aquacole.

Le professeur AM Aibinu, chercheur principal et vice-chancelier de l’Université Summit, à Offa, dans l’État de Kwara, au Nigeria, a souligné lors de la visite qu’adopter la technologie pour révolutionner les pratiques traditionnelles ne se limite pas à la pisciculture, mais également à l’élimination des barrières entre les sexes. L’IA jouera un rôle central pour rendre l’aquaculture plus durable en optimisant l’utilisation des ressources et en minimisant l’impact environnemental. Il a en outre souligné que les universités à la pointe de l’IA dans l’aquaculture ont la possibilité de diriger le développement de solutions aquacoles respectueuses de l’environnement, en attirant des étudiants et des chercheurs soucieux de l’environnement, renforçant ainsi la durabilité de l’industrie.

Au cours de la visite, la co-chercheuse, Mme Mutiat Muhammed, a souligné que l’intégration de l’IA dans l’aquaculture en mettant l’accent sur les femmes contribuerait à la diversité, à l’inclusion, à la durabilité et à l’innovation dans le secteur de l’aquaculture. Selon elle, cela est essentiel pour un avenir plus équitable et plus prospère.

 Parmi les autres membres de l’équipe AI4WA présents lors de la visite à la ferme de Toke figuraient Nafisat Lawal, Maryam Afolabi, Malik Ige, Salawudeen Aminah, M. Yusuf Sholola et M. Taiwo Ogundeyi.

Articles similaires
STEM ET EDUCATION : RECHERCHE DES GAPS LIÉS AU GENRE
STEM ET EDUCATION : RECHERCHE DES GAPS LIÉS AU GENRE

Not that long ago, people lived and functioned in tight communities. Every vendor knew their customers personally and could make...

les-violences-sexuelles-comme-instrument-politique-durant-les-elections-au-kenya
les-violences-sexuelles-comme-instrument-politique-durant-les-elections-au-kenya

This Machine Learning Glossary aims to briefly introduce the most important Machine Learning terms - both for the commercially and...