Women Deliver Conference 2023: IPAR explores ways of deploying responsible AI to improve women's health

La Women Deliver Conférence (WD2023) est l’un des plus grands rassemblements multisectoriels visant à faire progresser l’égalité des genres. Co-créée par des défenseures communautaires, la société civile, des gouvernements multilatéraux, le secteur privé, des organisations philanthropiques et des jeunes, représentant les communautés confrontées à la discrimination systémique dans le monde, la WD2023 a rassemblé, du 17 au 20 juillet à Kigali (Rwanda) quelque 6 000 défenseur·e·s sur place et plus de 200 000 défenseur·e·s en ligne de divers domaines.  Elle était centrée sur le thème « Espaces, Solidarité et Solutions » et a abordé entre autres questions, l’Intelligence Artificielle (IA) et l’inclusion du genre.

With sexual and reproductive health and rights at its heart, the conference used intersectional feminist principles to address the complex issues affecting girls and women, from climate change to gender-based violence to unpaid care work, to identify and engage participants in collectively implementing evidence-based solutions.

Représentée par sa directrice de recherche, Dr Laure Tall, l’IPAR a fait une communication le mercredi 19 juillet sur le thème « Catalyser l’intelligence artificielle féministe et responsable fondée sur des données probantes pour améliorer la santé des femmes », à l’occasion d’une session organisée par le Centre de recherches pour le développement international du Canada (CRDI) en marge de la WD2023.

L’objectif de cette session était d’explorer comment la recherche peut être mise à profit pour catalyser le développement et le déploiement responsables d’innovations en matière d’IA afin de faire progresser la santé et les droits maternels, sexuels et reproductifs par le biais du renforcement des systèmes de santé dans les pays à faible revenu, les pays en voie de développement et les pays en transition. Par responsable, il faut comprendre « des innovations en matière d’IA qui sont éthiques, respectent les droits de l’homme, sont inclusives, équitables et contribuent à la durabilité de l’environnement ». En somme, cette session avait pour but de permettre aux participants de mieux comprendre les défis et les problèmes associés à l’IA dans le domaine de la santé des femmes, ainsi que les solutions et les opportunités possibles pour relever ces défis par le biais de la recherche.

En effet, selon l’OMS, les indicateurs de santé maternelle, sexuelle et reproductive dans les pays à faible revenu ne suivent pas le rythme des autres indicateurs de santé. Les niveaux de mortalité maternelle sont loin d’atteindre la cible de l’ODD 3 (Bonne santé et bien-être). En outre, il est signalé que la prévalence des mariages d’enfants et des grossesses d’adolescentes reste élevée, et il existe des lacunes importantes dans l’accès à la contraception, à l’avortement sans risque et aux soins post-avortement, ainsi qu’à l’éducation en matière de santé sexuelle et maternelle.

AI, a powerful lever for advancing gender equality

Au cours de sa communication, Dr Tall a rappelé que « Le temps nécessaire à l’égalité des sexes est maintenant estimé à 136 ans ». Elle donne, toutefois, des pistes pour ne pas attendre aussi longtemps. Selon elle, « si nous ne voulons pas attendre 136 ans, nous devons exploiter de manière efficace et responsable le pouvoir de l’IA, un levier pour combler le fossé ».

Elle a, en outre, fait remarquer que « les données actuelles ne permettent pas de dresser un tableau complet de la santé des femmes, en particulier dans les pays du Sud ». D’après elle, « il est nécessaire de disposer de données ventilées, et la ventilation des données n’est pas aussi simple que de compter les hommes et les femmes ». Dr Tall de faire savoir que « la collecte de données pour l’IA nécessite également des approches intersectionnelles ».

"Artificial intelligence (AI) has shown promise to improve the provision of information and services relating to maternal, sexual and reproductive health and rights. For example, chatbots and telemedicine have proved acceptable and practical in a variety of contexts," she added.

L’utilisation de l’IA comporte, toutefois, des risques à mitiger, a averti la Directrice de recherche de l’IPAR, soulignant, au passage, que les risques et les inconvénients potentiels de l’utilisation de l’IA, en particulier en ce qui concerne la vie privée et la confidentialité, suscitent de vives inquiétudes. Il est essentiel, selon elle, de « protéger les femmes et les filles vulnérables contre les conséquences involontaires telles que la stigmatisation, la discrimination et la violence entre partenaires intimes ».

A noter que la session a été modérée par Samuel Oti, spécialiste de programme principal, CRDI en présence de Kathryn Toure, Directrice régionale, Bureau régional du CRDI pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.

Alongside Laure Tall, Research Director of the Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR), Senegal, the session also saw the participation of Dr Noor Sabah Rakhshani, PHC Global (Pakistan), Dr Rosalind Parkes-Ratanshi, Institute of Infectious Diseases (Uganda), Dr Cintia Cejas, Instituto de Efectividad Clínica y Sanitaria (Argentina) and Dr Nadine Sabra, Global Health Institute, American University of Beirut (Lebanon).

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